Histoire Il est né aux alentours d'un trois mars. C'est ce que dit ses papiers, mais en fin de compte, qui peut vraiment dire ? La mère ? Inconnue au bataillon, alors le père, n'en parlons même pas. Il a été trouvé dans un couffin devant la porte d'un orphelinat à l'angle de "King Street" et "Church Avenue". Il n'y avait aucune indication dans les langes du bambin, alors on lui a donné le nom de "King" et son prénom ? Tel l'ange tombé du ciel, il s'appellera "Angel".
Le morveu grandit dans l'orphelinat, très vite il démontre son caractère d'emmerdeur, de gueulard et de solitaire. Faut pas le faire chier, même bébé, faut pas le faire chier. L'école, c'est vraiment pas fait pour lui. Il la poursuit tant bien que mal, mais n'hésite pas déjà à soudoyer la voisine pour qu'elle signe un mot à la place de la directrice de l'orphelinat ou bien, à faire carrément l'école buissonnière. De toutes manières, ça sert à quoi, l'école ?
En grandissant, il se met à raquéter les camarades, il leur vole d'abord le gouter, puis une veste et même des chaussures de sport. Il se met à cogner aussi, chose qui l'envoie plus d'une fois chez le directeur de l'établissement scolaire. Evidemment, ça ne manque pas, il est renvoyé d'une première école, puis d'une deuxième. Alors qu'il va pour entrer à la troisième, une famille décide de l'adopter, de tenter l'aventure. Chance qui ne se renouvelera pas. Car deux mois plus tard, les parents le ramènent illico presto à l'orphelinat. Le gamin a tenté de foutre le feu à la maison parce qu'ils n'ont pas voulu le laisser regarder la télé jusqu'à tard le soir.
A 14 ans, c'est son dernier avertissement. Après ça, y'en aura pas d'autre... Que de paroles tout cela... Mais en même temps, il a 16 ans, déjà des casses accomplis, déjà une entrée aux Vipers effectuée, il finit en maison de correction. 2 ans. La police veut lui faire entrer du plomb dans la cervelle. Qu'importe. L'ado est déjà bien embrigadé par le gang.
Il grimpe les échelons rapidement une fois sorti du centre de redressement. De guetteurs, il passe à rabatteur. De rabatteur, il passe à vendeur. De vendeur il passe à petit grossiste et de petit grossiste, il arrive à diriger toute la chaine de vente. Ce n'est pas le PDG-big boss-grand manitou des Vipers, mais il a une très bonne place, gagnée à la sueur de son front. Et il en est très content. Il ne veut pas au dessus. Il aime diriger ses petites mains. Ses ordres sont simples : faire le max de bénéfices et n'avoir aucune pitié. "Pas de bras, pas de chocolat", ça lui convient à merveille. La maison "King" ne fait aucun crédit. Les dépendants, les accros, les camés doivent payer avec de l'argent sonnant et trébuchant. Sinon pas de produit. Il ne s'est pas spécialisé dans la poudre. Il en vend, c'est indéniable et c'est également le produit phare, mais il vend également de tout : opioïdes, opiacés, hallucinogènes... Que cela soit des cachets, des timbres, des seringues, il a toujours de tout. Certes, ce n'est pas lui sur les points de deal, mais en moins d'une heure, il peut trouver tout ce que l'on veut. Il n'y a qu'un mot à dire. Il a des petites cachettes, où il stocke les produits, sous des noms d'emprunts et pour l'instant personne n'a réussi à le relier. Certes, il a fait déjà pas mal de garde-à-vue, mais il ne tombe jamais et au bout de quelques heures, il est relaché.